Actualités

Abies alba Mill.

Le sapin blanc peut atteindre jusqu’à 40-50 mètres de haut et vivre jusqu’à 300 ans (et même parfois jusqu’à 600 ans). Il pousse en montagne dès 500m là où l’air est plutôt humide et froid. Il ne craint ni le froid de l’hiver ni les fortes chaleurs de l’été mais supporte mal la sécheresse. En Suisse, il est présent dans le Jura, dans certaines régions du Plateau et dans les Préalpes. Ablies alba est une spèce monoïque, qui porte à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles.

Les sapins de Noël que l’on vend comme tels ne sont généralement pas des sapins blancs. En Suisse, les sapins de Noël sont principalement des sapins de Nordmann avec 65% de part de marché, ou des épicéas à environ 20%.

Sapin blanc – Abies alba

• Le sapin peut atteindre jusqu’à 40 – 60 mètres de haut
• Pousse en altitude au dessus de 500m
• Branches droites ou légèrement plongeantes
• Les rameaux ne sont pas pendants, au contraire de l’épicéa
• Ecorce gris argenté (alba signifie blanc en latin). L’écorce du sapin blanc lorsqu’il est jeune est lisse. Il se crevasse et se noircit au fil des années et porte des écailles épaisses rectangulaires et irrégulières
• Les aiguilles
  • Sont de section plate
  • Sont implantées tout autour du rameau mais se plient pour se placer à plat
  • Présentent au revers deux lignes blanches parallèles sur toute la longueur
  • Lorsqu’on les arrache, il n’y a pas un morceau de branche qui vient avec
  • Le bout des aiguilles est plat/arrondi (pas piquant)
• Les jeunes pousse ont une odeur de mandarine
• Les cônes femelles, d’abord rouges puis verts sont érigés vers le haut restent sur l’arbre.  (L’if ne porte pas de cônes ou pives). Ils poussent isolés (et non pas groupés) au mileu des rameaux (pas au bout des branches)
• Les cônes ne sont pas retrouvés entières sur le sol car ils se désagrègent en arrivant à maturité de septembre à octobre, libérant graines et écailles. Il ne reste sur la branche que la partie centrale nommée chandelle
• Les chatons mâles de 2 à 3 cm de long sont jaunes et dirigés vers le bas

Epicéa (appelé sapin rouge) – Picea abies

• L’épicéa peut atteindre jusqu’à 40 mètres de haut
• Rameaux pendants
• L’écorce est brun rougeâtre. Elle s’écaille et se fissure avec l’âge
• Les aiguilles
  • Sont de section en forme de losange (pas plates comme le sapin)
  • Sont implantées tout autour du rameau mais se plient pour former la moitié d’un cylindre
  • Ne présentent pas de lignes blanches au revers
  • Lorsqu’on les arrache, il y a un morceau de branche qui vient avec
  • Le bout des aiguilles est piquant
• Les jeunes pousse ont une odeur de citronnelle
• Lorsqu’ils sont jeunes, les cônes sont de couleur rouge et dressés. A maturité, les cônes deviennent bruns, sont pendants et finissent par tomber. Les écailles s’écartent et libèrent des graines
• Les cônes peuvent se retrouver au sol

If

• Arbre au port arrondi ou pyramidal, pas élancé comme le sapin ou l’épicéa. Ramure dense. Les branches poussent relativement bas
• Attention les aiguilles peuvent aussi présenter au revers deux lignes claires parallèles sur toute la longueur (mais normalement pas totalement blanches comme sur le sapin)
• Pas de cônes
• Le bout des aiguilles est pointu
• Fruits rouges comestibles. Attention à part les fruits l’if est toxique!

Sapin de Nordmann – Abies nordmanniana

Originaire du Caucase, le sapin de Nordmann est cultivé en Suisse et en Europe mais n’y pousse normalement pas à l’état sauvage.

En résumé, mon truc pour reconnaître facilement le sapin:

• Arbre à l’écorce claire gris-blanc. Aiguilles de section plate présentant au revers deux lignes blanches parallèles sur toute la longueur, elles ont obligatoirement le bout arrondi/plat (pas pointu sinon ça pourrait éventuellement être un if qui a aussi des aiguilles plates!!)

Achillea millefolium L.

L’achillée millefeuille est une plante vivace très commune que l’on trouve dans les régions tempérées de l’hémisphère nord, en Europe, en Amérique du Nord et en Asie et en Australie du Sud.

L’origine du nom de cette plante vient d’Achille qui, selon la légende, s’en serait servi pour soigner les soldats blessés durant la guerre de Troie.

La sève peut provoquer des irritations cutanées chez les personnes sensibles lors de la récolte.

Tige:

• ronde, striée
• légèrement velue et parfois laineuse

Feuilles:

• odeur camphrée lorsque froissées sous les doigts
• légèrement velues

Fleurs:

• floraison dès la fin du printemps et jusqu’en automne, de (mai)juin à septembre(octobre)
• fleurs disposées en corymbes et non en ombelles (les pétioles ne sont pas regroupées en un même endroit)
• capitules de couleur blanche ou de couleur rosée (rose, ou lilas, avec le centre blanc-jaune) de 3 à 5mm de diamètre.

Fruit: akène

En cuisine:

A consommer en petites quantités seulement.

Les jeunes feuilles crues, légèrement amères, peuvent se manger mélangées à une salade ou sont utilisées comme condiment. Pour les consommer crues, on les récolte plutôt en mars ou avril, avant l’apparition des fleurs.

Si elles sont consommées cuites, les feuilles peuvent être récoltées toute l’année. Elles sont alors plus amères.

Les fleurs entrent dans la composition de desserts: crèmes, flans… Elles sont également utilisées pour la préparation d’infusions ou de limonades.

Au jardin:

L’odeur de l’achillée millefeuille repousse les insectes nuisibles. Les fleurs attirent quant à elles les insectes pollinisateurs (abeilles, papillons).

La décoction de fleurs, pulvérisée sur les plantes, renforce l’action des produits anti-fongiques.

Elle accélère également la formation du compost.

Aegopodium podagraria L.

Le nom est issu des racines grecques :

• πούς (pous) qui signifie « pied »
• Αἴξ (Aix) qui signifie « chèvre »

Dans les autres langues, onl’appelle:

• en grec: Αιγοπόδιον (Aigopódion)
• en anglais, on l’appelle « ground elder » ou « goutweed ».
• en allemand, « Zipperleinskraut« , ou « Geissfuss »
• en finlandais: Vuohenputkia kasvaa
  

L’égopode a une haute teneur en protéines, de 6.7g /100g. Elle contient également de la vitamine C et de la provitamine A.

100 grammes d’égopode fraîche contiennent:

• 140 mg de vitamine C (acide ascorbique)
• 2 mg de cuivre ? 0,37 mg (Source: https://phmd.pl/resources/html/article/details?id=204288) ?
• 3,9 mg de zinc
• 3,2 mg de manganèse
• caroténoïdes (Source: https://phmd.pl/resources/html/article/details?id=204288):
  • 9,9 à 11,0 mg de bêta-carotène
  • 4,1 à 4,7 mg néo-oxanthine
  • 11,9 m de lutéine

Reconnaître l’égopode

• Pousse en colonie
• Plante glabre (sans poils)
• 30 à 100 cm de hauteur à maturité
• Tige:
  • il n’y a pas toujours de tige
  • glabre, assez solide
  • creuse
  • cannelée
• Feuilles:
  • brillantes au début, vert mat plus tard
  • basales (=en bas):
    • longues
  • caulinaires (=en haut):
    • brièvement pétiolées, les supérieures presque sessiles
  • alternes, bi-ternées -> trois folioles divisées chacune en trois parties
  • contiennent 7 à 9 folioles (les feuilles de l’angélique contiennent plusieurs dizaines de folioles)
  • finement dentées
  • PAS de petites taches pourpres au départ des pétiolules (les feuilles d’angélique ont des petites taches pourpres)
  • lorsque l’on froisse une feuille entre les doigts, elle dégage une odeur caractéristique, faisant penser un peu aux fanes de carotte
  • le pétiole (sorte de tige qui retient les feuilles) est plein, de section triangulaire en V, avec une gouttière sur la face intérieure. On le vérifie en cueillant les feuilles (on sent nettement la section sous les doigts). Pour ma part c’est un contrôle rapide que je fais pour chaque feuille récoltée: je l’arrache entre le pouce et l’index en vérifiant la présence du creux sous le pouce, et d’une section pointue de l’autre côté sous l’index
    
  • à la base du pétiole, il y a une gaine embrasante faisant penser à un sabot de chèvre (aegopodium = pied de chèvre)
• Fleurs:
  • fleurit de mai à août
  • ombelles à 15-25 rayons (=15 à 25 ombellules)
  • petites fleurs aux pétales blancs
  • fleurs sans bractéoles
• Fruits:
  • petits akènes allongés
  • ovoïdes
  • 2.5 à 3.5 mm,
  • surmontés de deux petits dômes avec des « antennes » : les pistils et leur base ou stylopode.
  • à maturité les akènes comportent 5 côtes sur les flancs, petites excroissances très fines en forme de fil tout le long de l’akène..
• Racine:
  • la souche s’enfonce dans le sol

Récolte et utilisation

C’est un légume sauvage abondant et que l’on peut utiliser pour la préparation de très nombreuses recettes. Elles ont un goût de fanes de carottes ou de carottes, de persil, un note de céleri-branche. La saveur est agréable, mais lorsque les feuilles ne sont plus jeunes, la texture est un peu rêche, dure. Elle sont très bonnes juste cuites à l’étouffée 10-15 minutes, mais pour la raison évoquée précédemment je préfère la mélanger à un autre légume (pommes de terres, carottes poêlées..), ou en sauce (servies comme des épinards à la crème), dans une soupe, quiche ou autre.. Les feuilles se consomment surtout cuites, toute l’année. Celles qui sont récoltées au printemps, en mars ou avril, avant la floraison, peuvent se consommer crues. Lorsque l’égopode fleurit, il devient légèrement laxatif, diurétique et soporifique. Il est donc préférable de ne pas le consommer après la floraison.

Idées recettes:

• quiche avec 150g lard, 2 oeufs, 100g crème, un peu de fromage, muscade, paprika
  https://captains-dinner.blog/ground-elder-tarte/?lang=en
• recettes japonaises revisitées pour mettre son goût en avant: soupe au miso, ramen et gyozas
• en tisane, mélangée à de la menthe

Agaricus arvensis

Identification

On le trouve principalement dans les prés, les pâturages et les jachères.

Agaricus augustus

Identification

Dessus du chapeau:

• Odeur de massepain quand on le frotte

Comestibilité

Listé comme toxique en raison de la présence d’agaritine, une substance qui peut être mutagène. Tous les agarics contiennent de l’agaritine, y compris le champignon de Paris, mais le taux de cette substance varie en fonction de l’espèce et de la qualité du champignon. Les concentrations élevées d’agaritine peuvent causer des problèmes de santé chez certaines personnes.

La myccorhyse peut également être responsable d’autres toxines chez les agarics.

Agaricus bitorquis

Comestible, sans qu’aucune précaution particulière ne soit requise en termes de manipulation.

Agaricus campestris

Identification

Fréquent. (Agaricus bisporus ou champignon de Paris, avec lequel il est souvent confondu, est beaucoup plus rare à l’état sauvage. Il pousse essentiellement sur le compost, les jardins fumés et les litières de fumier reposé ou de cyprès).

Pousse dans l’herbe des pelouses, des prairies et des pâtures, surtout là où paissent les chevaux (Agaricus xanthodermus, qui est toxique, pousse également dans les prairies).

En cercles.

Au printemps, été, automne, mais surtout d’août à octobre.

Chapeau:

• (2)4 – (10)12 cm de diamètre
• d’abord globuleux puis hémisphérique devenant convexe et s’étalant
• blanc pur puis blanc-rose ou blanc-grisâtre en vieillissant.
• ne jaunit pas lorsqu’il est frotté ou blessé (le chapeau d’Agaricus xanthodermus, qui est toxique, jaunit rapidement à la base, particulièrement à la marge

Dessous du chapeau :

• lames:
  • libres = distantes du pied
  • d’abord roses, puis virent au brun chocolat avec l’âge, comme chez d’autres agarics
• spores:
  • 6,5-8,5 × 4,5-6 µm
  • elliptiques

Pied :

• jusqu’à 7 cm de hauteur
• cylindrique
• atténué à la base, en forme de fuseau. Ne s’épaissit PAS à la base (le pied d’Agaricus xanthodermus, champignon toxique, s’épaissit généralement à la base en forme de bulbe)
• couleur:
  • blanc
  • ne JAUNIT PAS lorsqu’il est gratté ou blessé (le pied d’Agaricus xanthodermus, champignon toxique, devient jaune vif lorsqu’il est gratté ou blessé, surtout à la base. Ce jaunissement est rapide et marqué)
• anneau très discret, fugace, parfois même absent (Agaricus xanthodermus a un large anneau persistant)

Odeur: agréable, sucrée, ou parfois légèrement de noisette. N’a PAS une odeur rappelant l’encre, le phénol (Agaricus xanthodermus, champignon toxique, a une odeur désagréable, rappelant l’encre, le phénol ou la « creoline », particulièrement à la base du pied. )

PAS de jaunissement à la coupe.

Récolte et utilisation

Ne récolter que les exemplaires dont les lames ne brunissent pas encore.

Comestible, sans qu’aucune précaution particulière ne soit requise en termes de manipulation.

Agaricus lanipes

Agaricus macrocarpus

Parfois confondu avec Agaricus macrosporus et surnommé à tort Agaricus urinescens (Agaricus urinescens étant le nouveau nom d’Agaricus macrosporus)

Identification

Rare.

Pousse en zone herbeuse en bordure de forêt, surtout de conifères.

Généralement en PETIT groupe de quelques individus.

Chapeau:

• 8 à 20 cm de diamètre
• blanc. Peut être UN PEU chamois au centre
• parfois centre proéminent
• mat, soyeux, tendance à devenir un peu squameux par la suite
• devient ocre-jaune au frottement, puis la blessure, avec le temps, devient rouge orange. C’est un jaune plus clair, pas aussi VIF qu’Agaricus xanthodermus, un jaune différent.

Dessous du chapeau:

• basides de 4 spores 15-20
• spores:
  • bruns
  • ellipsoides 6-9 x 4-5,5 µm (Les spores d’Agaricus silvicola sont plus petits. Les spores d’Agaricus macrosporus sont plus grands: 9,5-11,5 x 6-7,5 µm)

Pied:

• 8 à 18 cm de hauteur (un peu plus haut qu’Agaricus silvicola et Agaricus essettei)
• 2 à 3,5 cm de largeur -> généralement trapu (nettement plus épais/trapu qu’Agaricus silvicola et Agaricus essettei)
• d’abord clavé, puis cylindrique
• anneau:
  • dépasse de la marge quand le champignon est jeune et le chapeau encore en forme de bulbe
  • se trouve vers le haut du pied
  • double
  • décrit comme finement strié sur le dessus mais je ne l’ai pas constaté
• lisse au-dessus de l’anneau
• tendance à être strié longitudinalement sous l’anneau, mais pas vraiment rugueux (Agaricus macrosporus est rugueux sous l’anneau)
• souvent courbé à la base
• base un peu bulbeuse
• la base du pied ne devient pas jaune vif à la coupe ou au grattage(lorsqu’il est gratté ou blessé, le pied d’Agaricus xanthodermus devient jaune vif, surtout à la base

Odeur anisée. N’a PAS une saveur d’encre, de phénol.

Saveur agréable, de noisette. N’a PAS une saveur d’encre, de phénol.

Agaricus macrosporus

Identification

Chapeau:

jusqu’à 25 cm de diamètre, encore plus grand qu’Agaricus macrocarpus

Dessous du chapeau:

• spores ellipsoides grands: 9,5-11,5 x 6-7,5 µm. (Les spores d’Agaricus silvicola sont BEAUCOUP plus petits. Les spores d’Agaricus macrocarpus sont plus petits 6-9 x 4-5,5 µm)

Pied:

• rugueux en bas de l’anneau et lisse en haut (le pied d’Agaricus arvensis a la même texture au-dessus et au-dessous de l’anneau)
• la base du pied ne devient pas jaune vif à la coupe ou au grattage (lorsqu’il est gratté ou blessé, le pied d’Agaricus xanthodermus devient jaune vif, surtout à la base

Odeur: amande douce jeune, puis nauséeuse à urineuse, ou d’ammoniaque à la fin ou en séchant

Récolte et utilisation

C’est un champignon qui est délicieux quand il est jeune, mais quand il devient mature son odeur devient désagréable et ne donne pas envie de le consommer.

Pour une utilisation ultérieure, ce champignon peut être:

• congelé
• conservé en saumure

Pourrait également être séché ou réduit en poudre mais prend une mauvaise odeur.

Agaricus silvaticus

Identification

Chapeau:

• jusqu’à 10-12 cm de diamètre;
• couvert de mèches brunes sur fond crème;

Dessous du chapeau:

• lames:
  • libres;
  • gris-rose vif, puis brun chocolat à maturité.

Pied:

• 8-10 cm de hauteur;
• 1,5-2 cm d’épaisseur;
• bulbe net à la base;
• anneau en jupe assez bien formé;

Chair:

• blanche;
• fort rougissement à la cassure;
• odeur d’anis;

Agaricus silvicola

Identification

Pousse dans la forêt, surtout dans les bois de feuillus, rarement sous conifères.
(Agaricus essettei, également comestible, pousse surtout dans les bois de conifères, rarement sous feuillus.
Agaricus arvensis, également comestible, pousse dans les prairies.
Agaricus xanthodermus, toxique, pousse dans les prairies, les jardins, et les parcs.)

Chapeau:

• forme d’abord sphérique, puis convexe avant de s’aplatir complètement à maturité
• fin en épaisseur (plus fin que Agaricus xanthodermus qui est toxique, plus fin que Agaricus macrocarpus et Agaricus macrosporus qui sont comestibles)
• blanc pur au début, a tendance à jaunir avec l’âge
• 3 à 15 cm de diamètre, parfois plus grand dans des conditions favorables (Agaricus macrocarpus et Agaricus macrosporus sont plus larges)
• jaune avec KOH
• réaction de Schaeffer positive sur la cuticule (Agaricus xanthodermus, toxique, a une réaction Schaeffer 0)
  Acide nitrique + aniline HNO3 + C6H5NH2 sur la cuticule. Si l’intersection des 2 produits, appliqués en croix, devient orange rouge vif-> réaction positive. Attention composés toxiques, manipuler avec précaution, ne pas toucher, espace ventilé.

Dessous du chapeau:

• lames:
  • d’abord blanc-rosâtre, puis roses, et enfin brun chocolat. Récolter uniquement si les lames sont roses à brunâtres, ne JAMAIS récolter si les lames sont blanches, très très grand risque de confusion avec des amanites mortelles!!
  • libres
  • serrées
  • jeunes et fermes au début, mais deviennent progressivement plus fragiles et lâches à mesure que le champignon vieillit
• spores
  • 5-6 x 3-4 µm
  • elliptiques
  • brun chocolat

Pied :

• 5 à 12 cm de hauteur
• 1 à 2 cm de diamètre (le pied d’Agaricus macrocarpus est plus large il fait 2 à 3,5 cm de diamètre. Le pied d’Agaricus macrosporus
• cylindrique
• assez robuste
• parfois légèrement élargi à la base
• blanc à crème, gris-jaune, souvent légèrement plus foncé à la base, parfois légèrement jaunissante, mais cela varie
• anneau blanc membraneux (ou jupe) sur le pied, qui est souvent assez visible mais peut se détacher en vieillissant. Face inférieure marquée vers l’extérieur de quelques flocons triangulaires ochracés
• base en massue ou un peu avec un bulbe en oignon, mais ce n’est PAS une volve entourant le pied! (attention à ne pas confondre avec une amanite mortelle qui possède une volve). La base du pied est tout de même PEU bulbeuse (la base du pied de Agaricus essettei est plus bulbeux)

Odeur:

• Pour sentir l’odeur: frotter le dessus du chapeau. Odeur agréable, décrite comme anisée ou de pain d’épice(Agaricus arvensis, également comestible, a également une odeur décrite comme anisée. Agaricus essettei a une odeur d’amande amère).
  Je trouve une légère odeur d’amande amère. N’a pas une odeur désagréable comme celle du phénol (Agaricus xanthodermus, toxique, a une odeur rappelant l’encre, le phénol. Des agarics de la section Xanthodermatei, toutes toxiques, ont une odeur d’iode, encre de bureau).

Jaunissement léger:

• jaunit aux blessures, mais ne change pas de couleur de manière significative lorsqu’il est manipulé ou blessé (Agaricus xanthodermus, vire rapidement et fortement au jaune lorsqu’on le coupe ou l’abîme)
• ne noircit ou ne brunit pas après le jaunissement (des agarics de la section Xanthodermatei, toutes toxiques, noircissent après le jaunissement)

Saveur douce, mais il peut y avoir une légère amertume, surtout si le champignon est plus vieux. Il est généralement considéré comme comestible et sans danger lorsqu’il est correctement préparé.

Utilisation

Comestible, sans qu’aucune précaution particulière ne soit requise en termes de manipulation.

Ajuga reptans L.

Les allemands l’on appelée « Wundkraut », « l’herbe aux plaies »; elle fut autrefois largement utilisée pour ses propriétés médicales. Elle fait partie des 1 plantes utilisées dans la fabrication de l’eau d’Arquebuse.

En cuisine, les feuilles peuvent être utilisées crues en petite quantité dans des salades. On peut les incorporer dans des fromages frais, dans du séré.

Cuites, elles apporteront du goût aux plats de viande, dans des farces, quiches, soupes, galettes végétales. Elles ont un goût légèrement amer.

En Australie elle est utilisée comme fourrage pour les animaux.

Elle n’est pas considérée comme toxique pour l’homme.

La reconnaître:

• s’étale d’abord en couvre-sol dense à l’aide de stolons feuillés (Ajuga genevensis et Ajuga pyramidalis ne produisent pas de stolons). Puis à partir de mai la plante pousse en hauteur et développe une tige florifère
• hauteur à maturité de 10 à 40 cm (quand elle est en fleurs)
• rhizomateuse

Tige:

• tiges florifères:
  • dressées
  • carrées
  • velues sur deux faces opposées (la tige de Ajuga genevensis est entièrement poilue)
    
  • les feuilles y sont disposées de façon opposée et décussée (se croisent à angle droit d’un noeud à l’autre)

Feuilles:

• ovales ou oblongues, spatulée
• opposées
• pennées
• légèrement dentées
• au printemps les feuilles sont vert foncé et luisantes, elles se teintent ensuite fréquemment de bronze
• peuvent se récolter de mars à juillet

Fleurs:

• floraison d’avril à juin
• corolle à une grosse lèvre inférieure à 3 lobes. Lobe central échancré
• la lèvre supérieure est petite, atrophiée, presque inexistante, réduite à 2 dents
• calice velu
• de couleur généralement bleu foncé, violet pâle, parfois rose ou blanche
• disposées en verticilles à l’aisselle des feuilles terminales
• forment un épi dressé pouvant mesurer 15 cm à la fin de la floraison
• les bractées florales sous les fleurs (petites feuilles sous les fleurs) prennent une teinte violacée

Résiste au froid jusqu’à -15 degrés.

Albatrellus confluens

https://www.mushroomexpert.com/albatrellus_confluens.html

https://ultimate-mushroom.com/fr/edible/246-albatrellus-confluens.html

Identification

Chapeau:

• grand (15cm)
• mat, blanc-crème-rosé comme de la peau, ou brun-crème-orange
• surface vite craquelée, fissurée. écailleuse

Dessous du chapeau:

• pas des aiguillons comme les hydnes mais des pores fins
• pores
  • blanc-jaune rosé
    
  • ne devenant ni jaunes ni oranges au toucher (Albatrellus ovinus se colore en jaune lorsqu’on le touche. Les pores d’Albatrellus subrubescens deviennent oranges au toucher)
  • 3-5/mm
• sporée blanche

Pied:

• plus ou moins excentré
• irrégulier
• blanc-jaune
• ne devient pas taché orange-violet (Albatrellus subrubescens devient taché orange-violet)

Chair:

• blanche immuable, ne jaunit pas (la chaire blanche de Albatrellus ovinus jaunit)
• goût amer / de choux

Devient rouge brique lorsqu’il est séché??? (Albatrellus ovinus devient jaune – vert en séchant )

Pousse à proximité des conifères en montagne, mais pas directement sur le bois. Sous les pins, épicéas.

Réaction chimique: Surface violet avec KOH. La réaction orangée de la chair au SFe suffit pur l’identifier.

Peu commun.

Récolte – comestibilité

Certains disent qu’il est non comestible.

Certains disent que c’est un excellent comestible mais à consommer avec modération car il peut être purgatif.

Consommer lorsqu’il est jeune uniquement.

En Suisse, il fait partie des comestibles qui peuvent être mis sur le marché, avec l’indication « Éviter les spécimens anciens (amers). »
https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/2017/181/fr#annex_4/lvl_u1

Albatrellus ovinus

https://www.mushroomexpert.com/albatrellus_ovinus.html

https://ultimate-mushroom.com/fr/edible/505-albatrellus-ovinus.html

En japonais: Ningyoutakemodoki

Identification

Chapeau:

• grand (15cm)
• blanche crème, gris-beige pale à chamois orangé
• surface vite craquelée, fendillée

Dessous du chapeau:

• pas des aiguillons comme les hydnes mais des pores fins
• pores
  • peu décurrents (les pores de Albatrellus subrubescens sont très décurrents)
    
  • blanc-jaune
  • jaunissant au toucher (Albatrellus confluens ne se colore pas en jaune quand on le touche. Albatrellus subrubescens devient orange au toucher.)
  • 3-5/mm
• sporée blanche

Pied:

• épais
• blanc
• ne devient pas taché orange-violet (Albatrellus subrubescens devient taché orange-violet)
• assez centré

Chair:

• blanche, jaunit (la chair blanche de Albatrellus confluens ne jaunit pas)
• goût doux

Devient jaune – vert en séchant (Albatrellus confluens devient rouge brique lorsqu’il est séché).

Pousse à proximité des conifères en montagne, mais pas directement sur le bois. Il est mycorhizé par l’épicéa sur un sol recouvert de mousse. Sur sol calcaire.

Peu commun.

Récolte – comestibilité

Certains disent que c’est un excellent comestible.

Comestible jeune.

En Suisse, il fait partie des comestibles qui peuvent être mis sur le marché, avec l’indication « Éviter les spécimens anciens (amers). »
https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/2017/181/fr#annex_4/lvl_u1

Alliaria petiolata (M. Bieb.) Cavara & Grande

L’alliaire est une brassicacée bisanuelle (cycle en deux ans. Elles pousse dans les lieux frais et légèrement ombragés.

Utilisation de l’alliaire officinale en cuisine

Les feuilles crues ont un léger goût d’ail qui disparaît à la cuisson. On récoltera de préférence les feuilles supérieures. Les feuilles basales sont plus coriaces et amères. Les feuilles d’alliaire sont utilisées pour assaisonner salades, soupes et sauces. Elles ne sont généralement pas mangées cuites car elles perdent leur goût d’ail et deviennent amères.

Le jeunes tiges récoltées au printemps ont un léger goût de chou.

Les graines contenues dans les siliques, sont utilisées en remplacement des graines de moutarde. Elles se récoltent en juillet / août.

Les racines ont un goût ressemblant au radis ou au raifort. Récolter à la fin de l’automne ou au début de l’hiver de la première année (deviennent plus tard sèches et fibreuses).

Reconnaître l’alliaire officinale

Tige:

• ronde
• 40 à 100 cm de hauteur à maturité

Feuilles:

• alternes (contrairement à celles du lamier blanc et de l’ortie)
• dégagent une odeur d’ail caractéristique lorsqu’on les froisse;
• les feuilles supérieures sont de forme triangulaire / de coeur, grossièrement dentées;
• les feuilles basales sont différentes, beaucoup plus larges et arrondies, avec un long pétiole. Au début des la croissance de la plante, de par la forme des feuilles basale, elle peut être confondue avec le lierre terrestre;

Fleurs:

• floraison d’avril à juin
• petites fleurs blanches en grappes à quatre pétales en croix
  

Allium ursinum

L’ail des ours est une plante à bulbe vivace qui pousse principalement en forêt ou au bord des cours d’eaux. Afin de conserver ses vertus et la vitamine C qu’il contient, il se consomme de préférence cru. Il se digère plus facilement que l’ail. Contient un hétéroside sulfuré.

Comment éviter de le confondre avec le muguet ou le colchique?

En cas de doute, ne pas récolter la plante. Une confusion peut être mortelle, le muguet et le colchique étant des plantes toxiques.

L’ail des ours a une odeur d’ail

Feuilles:

• brillantes sur le dessus et mattes sous le dessous (les feuilles du muguet sont mattes sur le dessus et brillantes sur le dessous)
• fines et molles (les feuilles du colchique sont plus rigides, les feuilles du muguet sont plus épaisses)
• poussent séparément (les feuilles du muguet commencent à pousser enroulées l’une dans l’autre)
• chaque feuille est dotée d’un pétiole, c’est-à-dire un morceau de tige bien visible entre le sol et la feuille, la feuille ne part pas directement du sol. (Le colchique n’a pas de pétiole).
• le pétiole est plat d’un côté et arrondi de l’autre côté. Il n’est PAS rond à la coupe (les tiges de muguet et de colchique sont rondes à la coupe).

Fleurs:

• blanches en forme d’étoile
• réunies en ombelles.
• six pétales blancs

L’ail des ours possède un bulbe blanc, allongé. (Le bulbe du colchique est rond et foncé)

Pour éviter toute confusion: récolter les feuilles d’ail des ours une à une, au ras du sol, en tournant chaque pétiole entre le pouce et l’index pour vérifier que la section n’est pas ronde.

Récolte et utilisation:

• feuilles: de mars à mai
• boutons floraux: mars, avril (cuits et utilisés en décoration de plats)
• fleurs: avril, mai
• graines immatures: mai, juin (salades, garnitures, marinades)
• graines mûres: mai, juin (comme condiment ou épice, pour la germination)

Idées de recettes à l’ail des ours

Feuilles:

• pesto à l’ail des ours
• beurre à l’ail des ours
• aubergines à l’ail des ours: huile olive, 2 tomates -> réduire. Ajouter et cuire 10min 2 aubergines coupées en dés. Ajouter ail des ours ciselé et cuire 1min. Arrêter le feu et laisser la casserole sur la plaque)
• poêlés: oignons caramélisés, ail des ours sans pétioles coupés en lanières, cuire quelques minutes
• omelette à l’ail des ours
• spaghettis à l’ail des ours et champignons Sarcoscypha austriaca
• conservées en lactofermentation

Boutons floraux:

• au vinaigre
• lactofermenter et à consommer en pickles

Utilisation médicinale

Teinture mère

Mettre des feuilles d’ail des ours émincées au couteau dans un bocal en verre.
Recouvrir d’alcool à 45%.
Laisser macérer durant 3 semaines.
Ecraser l’ail au mortier.
Filtrer et mettre en bouteille.

Allium vineale

Identification

Assez commun.

Rare en forêt, rare sous les arbustes, rare sur les rochers (Allium oleraceum est fréquent en forêt, fréquente sous les arbustes, fréquente sur les rochers).

Pousse souvent sur les bords des champs, les bords des routes, les berges des fossés et dans les prairies.

Tige:

• 30-80 cm de hauteur (comme Allium oleraceum. Plus grand que Allium schoenoprasum)
• lisse et sans poils
• épaisseur fine et constante
• presque pleine (si la tige n’est pas creuse, ça peut être un Crocus toxique)
• conserve souvent des vestiges papyracés de vieilles feuilles dans les sections inférieures
• non ramifiée et sans feuilles dans sa moitié supérieure, les feuilles sont dans la partie inférieure de la tige

Feuilles:

• dans la partie inférieure de la tige
• 2-4 feuilles par tige
• alternes
• feuilles engainantes en gouttière
• semblable à une rigole ou une gouttière marquée
• étroites
• linéaires
• creuses (les feuilles d’Allium narcissiflorum sont planes)
• à sillon étroit dessus
• sommet pointu

Fleurs:

• entre mai et août (fleurit plus tôt que Allium oleraceum)
• l’inflorescence peut être formée uniquement de fleurs, d’un mélange de fleurs et de bulbilles, ou uniquement de bulbilles
• rose-verdâtre (les fleurs de Allium oleraceum sont blanc-rosâtre)
• spathe formée d’une seule bractée (spathe d’Allium oleraceum: 2 bractées)

Fruits:

• capsule trigone, glabre, formée à partir des carpelles

Les bulbes sont souvent petits et peu charnus. Ils sont plus petits que ceux de Allium oleraceum. (Le bulbe de Allium oleraceum est plus développé que celui de Allium vineale.)

Odeur d’ail lorsqu’on écrase la tige ou la feuille (Ornithogalum umbellatum, toxique, n’a pas d’odeur d’ail)

Récolte et utilisation

Peut se consommer cru ou cuit, mais cuit, il perd son goût piquant.

Amanita caesarea

Peut se consommer cru ou cuit. Comestible sans précautions particulières de manipulation.

Peut être séché ou conservé en bocal.

Chapeau:

• convexe
• orangé
• 4 à 20 cm de diamètre

Dessous du chapeau:

• sporée blanche

Pied:

• avec anneau persistant, jaune
• avec volve, large, blanche, épaisse
• couleur extérieure du pied: PAS BLANCHE mais de couleur jaune (Amanita, toxique, a un pied qui reste blanc)

Amanita fulva

Pousse principalement sur sol acide, sous les feuillus et les conifères. Particulièrement sous bouleaux et pins. Souvent dans les zones humides, les tourbières ou les sous-bois.

Chapeau:

• 4 à 10 cm de diamètre
• convexe au début, s’aplatissant avec l’âge, avec un centre légèrement mamelonné
• fauve à orangé, parfois avec des nuances plus claires sur les bords
• surface lisse et brillante, souvent visqueuse par temps humide
• contrairement à d’autres amanites, le chapeau est SANS verrues ou écailles
• bord strié

Dessous du Chapeau :

• lames
  • libres par rapport au pied
  • serrées
  • fines
  • régulières
  • blanches à crème
  • avec arêtes « givrées »

Pied:

• long: 7 à 12 cm de hauteur
• 0,5 à 1,5 cm de diamètre
• lisse
• PAS d’anneau
• creux et délicat
• plus large à la base
• blanc à légèrement beige, avec des fibrilles longitudinales fauves
• volve
  • volve en forme de sac entourant le pied
  • blanche à l’extérieur
  • tachée de rouge
  • roussâtre à l’intérieur

Chair:

• blanche
• mince
• tendre

Odeur: pas d’odeur

Récolte et utilisation

Comestible à condition d’être bien cuite. Contient des hémolysines (des toxines thermolabiles). Ces toxines sont donc désactivées après une cuisson prolongée (20 min, 70 °C).
A éviter en raison du risque de confusion.

Amanita rubescens

Contient une toxine, la rubescenslysine, qui perd son activité après 10 minutes de cuisson à 50 °C.
Comestible après au moins 10 minutes de cuisson.

Chapeau:

• rougit à la cassure (l’amanite panthère reste blanche)
• le bord du chapeau n’est PAS strié (l’amanite panthère a un chapeau aux bords striés)

Pied:

• anneau
• le dessus de l’anneau est strié (comme Amanita excelsa)
  
• volve quasiment absent (l’amanite panthère a une volve épaisse formant un bourrelet)

Amanita vaginata

Fragile, doit être consommé rapidement, sinon le chapeau devient pâteux.

Comestible uniquement après une cuisson complète.

Chapeau:

• couleur très variable
• marge fortement striée (critère distinctif important)
• quelques lambeaux du velum universale peuvent adhérer au chapeau

Pied:

• sans anneau
• 5 à 15 cm de hauteur

Amaranthus caudatus L.

Espèce cultivée aux fleurs rouge-pourpre pouvant dépasser 1 mètre de hauteur, l’amarante est cultivée depuis plus de 4000 ans par les Indiens Queschuas. Elle se ressèment facilement d’une année sur l’autre et peut devenir très envahissante. En Chine, on l’appelle Han Cai (漢菜 = légume rouge), Xian Cai (莧菜), ou Hong Cai (红菜).
recettes: https://ohsnapletseat.com/2020/07/08/chinese-red-amaranth-stir-fry-with-garlic/
https://thewoksoflife.com/stir-fried-pink-amaranth-greens/

Les feuilles se consomment cuites, comme les épinards. Comme les épinards également, il ne faut pas en manger en trop grandes quantités car elles contiennent de l’acide oxalique. Les graines de l’amarante se consomment cuites.

La graine est très nutritive. Elle contient 13 à 18 % de lysine, une protéine de très haute qualité, riche en acide aminé. Elle contient également de bonnes quantités de calcium, de phosphore,  fer, potassium, zinc, de vitamine E et du complexe vitaminique B.

Angelica archangelica L.

C’est la variété cultivée qui ressemble beaucoup à angelica sylvestris. Elle possède les mêmes propriétés et on l’utilise de la même manière. A l’état sauvage, on la trouve dans les régions côtières de la mer du Nord et de la Baltique, rarement en Autriche ou en Suisse.

Ailleurs, on l’appelle:

• en Norvège: kvann
• en Finlande: väinönputki, vin-nputki, pohjanväinönputki
• En Angleterre et pays anglophones: angelica, holy chost
• En Allemagne: Engelwurz

Identification

Tige:

• pourvue de zones rouges continues, attention il ne doit PAS s’agir de taches!! (La tige de la ciguë, plante mortelle, possède des taches rouges)

Récolte et utilisations

Racine

En octobre et en novembre, on déterre les racines et les rhizomes des plantes semées au printemps et cultivées biologiquement, puis on les lave et on les sèche. On s’en sert alors pour la fabrication d’un extrait alcoolique. La racine d’angélique entre dans la composition de liqueurs et d’eaux-de vie amères comme la Chartreuse ou la Bénédictine.

Angelica sylvestris

Ailleurs on l’appelle:

• En Norvège: sløkje, sløge, sløje, geitsløke, geitkvann, hundsløkje, hundsløyk, sprute, skvette, jol, jøl, geitajol, stut, julstut, skogstut, geitlur, skoglur, kvann (on l’appelle parfois kvann, mais kvann est normalement utilisé pour Angelica archangelica)
• En Suède: strätta, björnpipa, sløk, tjöta
• En Finlande: Karhunputki, väinönputket, niittykarhunputki
• En Angleterre et pays anglophones: wild angelica, woodland angelica
• En Allemagne: Wald-Engelwurz, Wilde-brustwurz
• En Espagne: angélica silvestre

Les jeunes tiges d’angélique, cuites à l’eau, sont servies comme des asperges.

La reconnaître:

• Hauteur: de 50 cm jusqu’à 2 m
  
  
• Tige:
  • de couleur violet – rougeâtre. PAS de petites taches pourpres, la couleur doit être uniforme  (angélique: couleur pourpre uniforme / grande cigüe: petites taches pourpres)
  • striée
  • glabre, ou très très peu de poils
  • creuse (comme un tube)
    
    
  • odeur caractéristique en cassant la tige (odeur agréable, la grande cigüe ayant plutôt une odeur désagréable… mais difficile de se baser sur ce critère lorsqu’on ne connaît pas. Il faut l’avoir sentie une fois pour s’en rappeler ensuite)
• Feuilles:
  • Les feuilles de l’angélique contiennent plusieurs dizaines de folioles (les feuilles d’égopode contiennent 7 à 9 folioles)
  • Grand limbe (=ensemble des folioles) de forme triangulaire, pouvant atteindre 60 cm de long
  • Feuilles munies d’un long pétiole, cannelées, base visible, plus ou moins gainantes. Limbe bipenné ou tripenné, folioles ovoïde, extrémité pointue, glabre, bords ciselés.
  • Petites taches pourpres au départ des pétiolules (les feuilles d’égopode podagraire n’ont pas de taches pourpres)
• Inflorescence:
  • en Suisse, floraison de juillet à septembre
  • grandes ombelles bombées, composées d’ombellules sphériques
  • ombellules comptant 15 à 40 rayons pubescents sur toute la longueur
  • pas de bractées à la base des ombelles
  • pétales blancs, ou verdâtres à rosés
• Fruits
  • de forme ovale, longs de 5 mm sur 4 de large, aplatis, portant des côtes dorsales filiformes, et des ailes marginales membraneuses plus larges que le méricarpe

Utilisations en cuisine

• Les jeunes feuilles tendres peuvent s’utiliser pour aromatiser des salades ou d’autres plats.
• On fait des bâtons confits avec les tiges d’angélique.
• La plante donne du goût aux bouillons. On la laisse cuire une dizaine de minutes avant de la retirer.
• Je mets un toute jeune tige (donc assez petite…) dans l’eau de cuisson des carottes, que je retire ensuite.

En Italie, les boutons floraux d’une plante ressemblant à l’angélique sont cuisinés. Surnommée « Zavirne », il s’agit en fait d’une autre plante, Smyrnium olusatrum.

Anthriscus syvestris

Le cerfeuil sauvage mesure entre 50cm et 1m50. Cete plante est indigène de l’Europe, de l’Asie occidentale et du nord-ouest de l’Afrique. Elle a été introduite aux États-Unis où elle s’est maintenant naturalisée.

Identification

Ne pousse PAS en terrain humide ou marécageux (Cicuta virosa et Oenanthe crocata qui sont des  plantes mortelles poussent en terrain humide ou marécageux).

50 à 150 cm de hauteur.

Tige:

• jamais de rouge sur la tige (la tige de la grande ciguë, plante mortelle, a des taches rouges, ainsi que d’autres espèces rare de cerfeuil)
• dressée, ramifiée dans sa partie supérieure
• profondément sillonnée (=cannelée)
  
• creuse
• noeuds:
  • souvent lavés de pourpre, mais sans taches
  • légèrement renflés

Feuilles:

• pourtour général de la feuille entière de forme triangulaire (= l’ensemble des foliole forme un triangle)
• vertes, ne tirant pas vers le gris (les feuilles de la grande ciguë sont d’un vert tirant vers le gris)
• pétiole un peu triangulaire avec une rigole (le pétiole des feuilles de la grande ciguë sont rondes)
• petits poils sur le pétiole
• le dessous des feuilles a un aspect mat, il y a la présence de petits poils (le dessous des feuilles de la petite ciguë ou Aethusa cynapium, plante mortelle, est brillant et glabre)
• les feuilles dégagent une faible odeur d’herbe (ce n’est pas le cas du chérophylle cilié)

Fleurs:

• floraison précoce dès le mois d’avril. Les fleurs apparaissent souvent tôt, à la première pousse (les fleurs de Heracleum sphondylium ou grande berce apparaissent plus tard)

Racine:

• pivotante
• longue
• épaisse

Utilisation

Les feuilles crues sont considérées comme toxiques. Feuilles et tiges sont consommées cuites, de manière occasionnelle (faible toxicité).

La racine est très toxique car elle contient un lignane antimitotique (empêchant la division cellulaire). Elle est utilisée en médecine pour ses propriétés antitumorales.

Les graines sont utilisées comme condiment.

Arbutus unedo

Arctium lappa L.

Dans d’autres langues, on l’appelle:

• en allemand: Große Klette
• en anglais: edible burdock
• en espagnol: bardana

Identification

Commune

Très grande. 1 à 2.5 mètres de hauteur en moyenne (comme Arctium nemorosum. Arctium minus et Arctium tomentosum sont des bardanes plus petites, 0.5 à 1.5 mètres de hauteur)

Feuilles:

• 1ère année: grandes feuilles ondulées en forme de coeur poussant au sol la première année
• la 2ème année,
  • poussent en hauteur
  • positionnées de manière alterne le long de la tige florale
• vertes dessus, blanches dessous
• pubescentes = munies de poils (les feuilles de la pétasite sont glabres)
• jusqu’à 70cm de longueur et 35cm de largeur
• les nervures ressortent sous le dessous de la feuille
• pétiole:
  • long
  • pétiole des feuilles basales plein (le pétiole des feuilles basales de Arctium minus et Arctium nemorosum est creux)
  • souvent un peu rougeâtre

 Feurs/fruits:

• floraison de juin à novembre
• les petits crochets des fruits se fixent sur les vêtements ou le pelage des animaux passant à proximité. L’inventeur du Velcro s’en est inspiré.

Tige:

• unique = 1 seule tige par plante
• dressée
• très rameuse
• souvent velue
• souvent rougeâtre en raison de la présence d’anthocyanes

Récolte et utilisations

La bardane est souvent utilisées en cuisine, notamment dans la gastronomie japonaise où elle est appelée « gobō ».

Racines

Les racines charnues des plantes de plus d’un ans sont récoltées en automne et en hiver. Elles ont un léger goût d’artichaut et se consomment crues ou cuites. Tremper dans l’eau citronnée pour éviter le brunissement. Se conservent quelques jours au réfrigérateur. Cuire comme des carottes.

Tige centrale

La saveur des tiges de bardane est comparée à celle des artichauts et des cardons.

La tige florale centrale se récolte lorsqu’elle est devenue haute, mais n’a pas encore commencé à produire des fleur, de mai à juillet. Elle aura des feuilles qui partent de tout son long et quelques nouvelles feuilles émergent du haut, mais pas de fleurs. Enlever toute la couche verte filandreuse amère à l’aide d’un épluche-légumes après la récolte, sans attendre (la partie filandreuse devient plus difficile à enlever lorsque la plante a été mise au réfrigérateur).

Cuisson: lorsqu’elles sont bouillies 2 minutes dans de l’eau salée, elles conservent un bon croquant. Bouillies 8 à 10 minutes, les tiges de bardane deviennent tendres, mais pas molles. Après cuisson, elles peuvent être utilisées immédiatement, conservées au réfrigérateur pendant plusieurs jours ou mises au congélateur pour être dégustées plus tard.

Feuilles

• Les feuilles de la bardane se récoltent de juin à septembre, au fur et à mesure des besoins, de préférences quand elles sont petites. Elles peuvent être blanchies avant d’être cuisinées (jeter l’eau de cuisson), pour enlever l’amertume.
• Les pétioles peuvent être consommés comme les côtes de bette

Tiges et pétioles on un léger goût d’artichaut. Manger chaud ou froid, avec une vinaigrette, ou à cuisiner avec par exemple:

• huile d’olive
• persil
• câpres
• ail
• jus de citron
• oeuf dur

Arctium minus Bernh.

en anglais: common burdock, burweed, wild rhubarb, cuckoo-button, button-bur, lesser burdock

Identification

0.5 à 1.5 mètres de hauteur en moyenne (comme Arctium tomentosum. Arctium lappa et Arctium nemorosum sont des bardanes plus grandes, 1 à 2.5 mètres de hauteur)

feuilles:

• 1ère année: grandes feuilles ondulées en forme de coeur poussant au sol la première année
• la 2ème année.
  • poussent en hauteur
  • positionnées de manière alterne le long de la tige florale
• vertes dessus, blanches dessous
• pétiole:
  • le pétiole des feuilles basales creux (creux comme Arctium nemorosum. Le pétiole des feuilles basales de Arctium lappa au contraire lui est plein)

tige:

• dressée
• ramifiée
• cannelée
• creuse
• poils rudes

fleurs/fruits:

• floraison de juin à novembre
• violet à la lavande, parfois blanches
• capitules à pédoncule court (les capitules de Arctium tomentosum ont un pédoncule long)
• capitules en grappes (les capitules de de Arctium tomentosum sont en corymbes)
• ramifications de l’inflorescence dressées vers le haut (les ramifications de Arctium nemorosum sont recourbées vers le bas)
• les petits crochets des fruits se fixent sur les vêtements ou le pelage des animaux passant à proximité. L’inventeur du Velcro s’en est inspiré.
• graines dans un akène gris foncé tacheté de noir, de 4-7 mm de long, avec un pappus de poils courts.
• les graines individuelles sont brunes à gris foncé, rugueuses, et généralement de 4 à 5 mm de long.

Récolte et utilisations

Arctium nemorosum Lej.

Identification

Pousse dans les bois frais et humides, au bord des chemins forestiers.

Très grande. 1 à 2.5 mètres de hauteur en moyenne (comme Arctium lappa. Arctium minus et Arctium tomentosum sont des bardanes plus petites, 0.5 à 1.5 mètres de hauteur)

feuilles:

• 1ère année: grandes feuilles ondulées en forme de coeur poussant au sol la première année
• la 2ème année, poussent en hauteur, tige florale
• vertes dessus, blanches dessous
• pétiole:
  • pétiole des feuilles basales creux (creux comme Arctium minus. Le pétiole des feuilles basales de Arctium lappa L. est plein)

tige:

• ramifiée
• rugueuse
• poils courts
• cannelée
• creuse

fleurs/fruits:

• floraison de juin à novembre
• ramifications de l’inflorescence recourbées vers le bas (les ramifications de Arctium minus sont dressées vers le haut)
• extrémité des capitules souvent rougeâtre
• les petits crochets des fruits se fixent sur les vêtements ou le pelage des animaux passant à proximité. L’inventeur du Velcro s’en est inspiré.

Récolte et utilisations

Arctium tomentosum Mill.

Distribution: Asie (Chine, Sibérie, Asie centrale), Europe et comme espèce naturalisée également dans certaines régions d’Amérique du Nord.

Identification

0.5 à 1.5 mètres de hauteur en moyenne (comme Arctium minus. Arctium lappa et Arctium nemorosum sont des bardanes plus grandes, 1 à 2.5 mètres de hauteur)

feuilles:

• 1ère année: grandes feuilles ondulées en forme de coeur poussant au sol la première année
• la 2ème année:
  • poussent en hauteur
  • positionnées de manière alterne le long de la tige florale
• vertes dessus, blanches dessous

pétiole:

 fleurs:

• floraison de juin à novembre
• capitules à pédoncule long (les capitules de Arctium minus ont un pédoncule court)
• capitules en corymbes (les capitules de de Arctium minus sont en grappes)
• involucre velu généralement densément recouvert de poils de toile d’araignée, bien que les cheveux puissent s’amincir plus tard dans la saison.
• les petits crochets des fruits se fixent sur les vêtements ou le pelage des animaux passant à proximité. L’inventeur du Velcro s’en est inspiré.

Récolte et utilisations

Artemisia vulgaris

Dans d’autres langues:

En ukrainien: чорнобиль. C’est le nom de la ville de Tchernobyl, чорнобиль, transcrit chornóbyl, Ce mot est constitué de chorno = noir et byl = tige, en référence à la tige noire de la plante.

En polonais: Bylica pospolita. Bylica signifie armoise, et pospolita qualifie ce qui est commun, ordinaire.

An anglais: mugwort.
En Europe, quand on parle de mugwort, on parle presque toujours de Artemisia vulgaris
En Amérique du Nord, le mot mugwort peut aussi désigner Artemisia douglasiana

La reconnaître:

Artemisia absinthium

• Feuillage gris verdâtre sur le dessus, blanchâtre sur le dessous

Identification

Pousse en touffe buissonnante pouvant atteindre entre 60 cm et plus d’1 m de hauteur pour environ 50 cm de largeur.

Tige:

• rigide
• striée
• de couleur rougeâtre

Feuilles:

• vert foncé sur le dessus (les feuilles d’Artemisia absinthium sont gris verdâtre sur le dessus)
• blanc-argenté et duveteux en dessous
• lorsqu’elles sont froissées, elles dégagent une odeur camphrée, souvent jugée désagréable

Fleurs:

• floraison de juillet à septembre
• sous forme d’épis de petits capitules,
• jaune, un peu rouge
• légère odeur épicée

Composants chimiques

Sesquiterpène de type Eudesmane, morin, lutéoline, triterpènes, coumarine, flavonoïdes, ériodictyol.
Source: https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/1934578X19850354

Récolte et utilisations

En remplacement du tabac

Les usagers qui fument de l’armoise rapportent un apaisement qui dure 30 à 60 minutes. D’autres effets recherchés consistent en une modification des rêves, plus vivants et colorés surtout lors de la combinaison de tisanes et d’inhalation. Contient de la thuyone, neurotoxique à haute dose. Peut provoquer des réactions allergiques, surtout chez les personnes sensibles à l’ambroisie, au tournesol, etc. (famille des Astéracées).

Assaisonnement

poudre: assaisonnement poissons, viandes ou soupes. Ou encore en pâtisserie avec de l’abricot. Usage que je ne recommande pas, à éviter, notamment en raison de la présence de tuyone.

Auricularia auricula-judae

Se trouve toute l’année, plus abondant de février à avril.

Identification

• pousse sur du bois de feuillus, en particulier sur le sureau
• dessus brillant
• dessous mat
• couleur: de brun à rougeâtre

En cuisine

S’utilise de la même manière que le champignon noir (auricularia polytricha)

Barbarea vulgaris R. Br.

La barbarée tire son nom de sainte Barbara, qui est fêtée le 4 décembre, car c’est une plante qui peut se récolter en hiver. On l’appelle aussi cresson d’hiver pour cette cresson, et parce que son goût est un peu acidulé comme le cresson.

Les feuilles de la rosette basale se récoltent entre décembre et mai. Elles sont riches en vitamine C et de provitamine A.

Les jeunes tiges de fleurs encore fermées se consomment en avril et se cuisinent comme le brocoli.

• Mesure de 30 cm à 60 cm de hauteur, parfois 1 m
• Feuilles:
  • glabres
  • les feuilles basales (au pied de la plante) forment une rosette. Elles sont composées de 3 à 5 paires de folioles oblongues, et d’une foliole terminale arrondie qui est plus grande
  • les feuilles caulinaires sont embrasantes, elles ont le bord sinué, les oreillettes écartées
• Tige
  • glabre
  • cannelée
• Fleurs:
  • fleurit en mai, juin, juillet
  • fleurs jaune d’or, forment des grappes terminales denses

Bellis perennis

Fleurs et feuilles sont comestibles

Peut être confondue avec d’autres fleurs, non toxiques:

• la pâquerette des bois – fleurit à l’automne
• la pâquerette annuelle
• l’aster fausse-pâquerette
• la pâquerette des murailles

Idées de recettes:

• les boutons peuvent être conservés au vinaigre
• les jeunes feuilles, toutefois un peu âcres, peuvent entrer dans la composition de salades. Les fleurs également.

Berberis vulgaris L.

L’épine-vinette est une baie de saveur acidulée très utilisée dans la cuisine iranienne et en Ouzbékistan. En Iran, c’est un ingrédient présent dans de nombreux plats à base de riz, de volaille ou de poisson. Elle doit être récoltée à maturité. Lorsqu’elle n’est pas mûre, elle est légèrement toxique.

Le bois de couleur jaune est utilisé en marqueterie.
L’épine-vinette est également utilisée en teinturerie, elle colore en jaune la laine, la soie ainsi que le cuir.